tes yeux grands comme le monde,
d’un bleu ponctué d’un vert mélodieux
tes yeux écarquillés, ébahis devant la beauté
du monde entier, de la nature fascinante
tes yeux qui suivaient les mêmes lignes que je lis,
parfois même celles que j’écris
tes yeux tant recherchés, si adorés,
qui migrent au fil des saisons
avec la lumière qui s’épanouit sur la Mer,
là-bas, au large de la vie.
la Mer qui caresse les vieilles amourettes et les jeunes amours du bout de la vague.
au large, le froid du sud se cache,
attendant patiemment la tempête pour fondre sur le rivage
ce froid capricieux qui attrape les yeux,
tes yeux qui pleurent pendant que le cœur rit,
tes yeux qui pleurent d’amour,
de beauté et
d’espoir.
mes yeux ronds comme la lune,
d’un marron froid et seul
mes yeux à demi clos, concentrés
sur mes mots, mes pacotilles littéraires
mes yeux qui suivent les lignes que je lis,
et encore plus celles que j’écris
mes yeux tant oubliés, si étrangers,
qui s’attardent entre les saisons
comme les grands arbres où la Sève se délasse,
juste là, au creux de la vie.
la Sève qui nourrit l'imagination romantique et les faux espoirs amoureux.
au creux, insectes et petits animaux se cachent,
se privent de vivre à l’air libre
cet air libre merveilleux qui ravit mes yeux
mes yeux qui vivent pendant que mon cœur rit,
mes yeux qui vivent d’amour,
de beauté et
d’espoir.