Ne plus tirer les cartes
ou du moins, ne plus chercher à lire l’avenir
Dans ces douceurs et ces sourires d’un Montmartre
un peu bossu, un peu bondé ; à en devenir
le refuge improbable des sacrés cœurs pour qui un regard
est une blague à huer ou une méchante mise en garde.
On en devient fous d’amour, mais le cœur n’ose
braver les interdits d’une âme où se confondent les choses ;
car l’existence grandiose que fut cet autre vie
perchée sur un Paris rosé (doux comme un souvenir)
ne cesse de se renverser, d’être secouée.
Le temps condamne sans une crainte
ceux qui plantent un jardin dans le cœur amère
des espoirs naïfs et vains.
Et le futur est un grand monstre dont la voix
est calquée sur les avertissements de nos pères
qui n’avaient pas honte d’être un :
un seul contre le monde.
Il est certain que j’y penserais longtemps ;
ces chemins imaginaires…
ces villes qui chantent le même air…
…comme une ode : liberté, renouveau…
Et en mon cœur restera planté là,
sagement, impatiemment,
Le couteau des Adieux.
(Mais si Dieu existe, alors peut-être trouverons nous notre place là où les anges protègent les inconscients des sauts d’humeur de la chance…)